Christ a institué deux cérémonies que la plupart des Églises appellent sacrements. Il s’agit bien de la Sainte Cène et le baptême (Marc 16 :16, Matthieu 26 :29, Luc 22 :19-20).
Le baptême de Jean Le Baptiste
Son baptême était probablement le précurseur direct du baptême chrétien et une adaptation des bains rituels juifs. Il est certain que quelques-uns des disciples de Jésus ont été baptisés par Jean (Jean 1 : 35) et il semble qu’ils ont constitué cette pratique au début du ministère de Jésus (Jean 3 : 22; 4 : 1).
Le baptême de Jean Baptiste, auquel le Seigneur Jésus s’est soumis, était tout d’abord un témoignage de repentance mais aussi une préparation en vue de la venue du Messie, symbolisant le jugement qu’il allait apporter; ce serait comme une immersion dans le flot de l’Esprit de feu de Dieu (Mattieu 3 : 11).
Le baptême de Jésus-Christ
Il exprimait sa consécration à la volonté de Dieu et à son ministère. C’ était peut-être aussi l’expression de son identification totale avec son peuple. Après son baptême, l’Esprit vint sur lui (Matthieu 3 : 13); certains ont vu en cela un modèle du baptême chrétien d’eau et d’Esprit mais les évangélistes ne retiennent pas ces deux évènements sous le terme unique de « baptême ». Veuillez voir la vidéo au bas de la page.
Le baptême dans les livres des Actes
Le baptême des premiers convertis exprimait leur repentance et leur foi (Actes 2 :38). Il était administré « au nom de Jésus » (Actes 2 : 38, Matthieu 28 : 19) et était quelque fois accompagné de l’imposition des mains en signe d’acceptation par l’Église (Actes 8 :14). La relation entre le baptême d’eau et le don de l’Esprit est débattue.
Pour les premiers chrétiens, ce qui importait avant tout était la présence évidente de l’Esprit et le baptême jouait un rôle important en cela, mais on ne peut affirmer qu’il y avait un point de vue unique à ce sujet.
Le baptême dans les lettres de Paul
D’après 1 Cor 1 : 13, Paul souligne que le baptême est administré au nom de Jésus; dans Éphésiens 4 : 5, il considère le baptême comme l’une des bases de la communauté chrétienne.
Dans Romains 6 : 5 et Colossiens 2 : 12, il évoque le symbolisme du baptême : celui-ci est la mort à l’ancienne vie, dans l’identification avec le Christ. Paul le décrit comme un processus qui dure toute la vie (Galates 2 : 20, Philippiens 3 : 10). Il semble avoir compris cette purification au sens spirituel et non sacramental. A ceux qui voulaient que les chrétiens soient circoncis, il oppose la foi et non le baptême; ce qui importe, c’est la réalité de l’Esprit reçu par la foi (Galates 3 : 1-4,7).
La foi et le baptême
Le baptême d’eau n’agit pas de façon magique : il présuppose la foi en Jésus-Christ chez celui qui le demande : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé » (Marc 16 :16). « Ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités avec en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité d’entre les morts » (Colossiens 2 :12).
La pratique dans le Nouveau Testament
Le Nouveau Testament ne nous présente aucun exemple de baptême d’enfant. Bien au contraire, il nous montre que sur sa profession de foi individuelle que chacun est baptisé (Actes 2 :38,41). Ce sont des adultes qui, ayant cru, passent par les eaux du baptême (Actes 8 : 5, 12).
En Marc 16.16, les conditions du salut sont ainsi indiquées : « celui qui(1er) aura cru et qui (2e) aura été baptisé, et celui qui n’aura pas cru sera condamné ». Vouloir baptiser les enfants revient donc à renverser l’ordre divin. Il n’est pas dit : « celui qui n’aura pas été baptisé sera condamné ».
Le livre des Actes nous apprend encore que le baptême se pratique par immersion totale (Actes 8 : 37-39) comme c’était déjà le cas pour le baptême de Jean Baptiste (Matthieu 3 : 16). C’est d’ailleurs le sens de ce mot. Le mot grec baptizô veut dire « plonger, immerger, submerger ». Il ne saurait donc être question d’aspersion ou d’infusion. En outre, lorsqu’on a reçu un baptême illégitime ou incomplet, on doit être rebaptisé (Actes 19 : 3-5).
Houlette du Berger- NDB- TKM